Le guide ultime pour réussir l’épreuve de français au bac

Le guide ultime pour réussir l'épreuve de français au bac

L’épreuve de français du bac 2019 arrive à grands pas. Dans quelques jours seulement, les élèves de Première passeront cette épreuve anticipée du bac de français, l’EAF, que beaucoup appréhendent. Mais pas d’inquiétudes ! Dans cet article, vous allez trouver tous les tuyaux et les astuces pour réussir l’épreuve écrite de français, mais aussi un exemple corrigé de la question sur le corpus.

1- Comment ça se passe ?

L’épreuve écrite de français se compose en deux parties, et dure quatre heures :

  • Les questions de corpus, sur 4 points (parfois 6 pour les séries technologiques) ;
  • Un travail d’écriture (commentaire/dissertation/écriture d’invention), noté généralement sur 16 points

Le corpus est un ensemble de textes, généralement une oeuvre ou de longs extraits. Il peut également renfermer une image ou un tableau. Ces documents s’alignent, bien évidemment, au programme officiel de français du bac et aux oeuvres étudiées en classe.

Le corpus est généralement accompagné d’une ou de deux questions. Il s’agit souvent de comparer les documents fournis, en d’autres termes, d’identifier les points communs et de relever les différences entre ces derniers.

Cette première partie de l’épreuve représente pour l’élève un appui pour pouvoir passer au travail d’écriture, en ayant identifié les grandes lignes qui entourent le corpus.

2- Les objets d’études du bac de français 2019

Le programme officiel du bac de français renferme plusieurs objets d’études. Ces derniers abordent les thèmes que vous allez étudier en classe tout au long de l’année scolaire. Il est à noter que des changements à ce niveau seront apportés pour l’année scolaire 2019-2020.

  • Pour les élèves des séries générales (L, ES, S), les objets d’études sont :
  • Le personnage de roman du 17ème siècle à nos jours
  • Le texte théâtral et sa représentation du 17ème siècle à nos jours
  • Ecriture poétique et quête du sens du Moyen-Âge à nos jours
  • La question de l’Homme dans les genres de l’argumentation du 16ème siècle à nos jours
  • Les objets d’études pour les élèves en Première L sont :
  • Vers un espace culturel européen : Renaissance et humanisme
  • Les réécritures du 17ème siècle à nos jours

3- Sur quoi portera l’évaluation ?

Avant de passer aux conseils et aux astuces qui vous aideront à réussir l’épreuve de français du bac et à bien répondre au sujet, il est important de comprendre avant tout les points sur lesquels vous allez être évalué(e) et d’identifier les attentes des enseignants lors de la correction. A la fin de l’article, vous trouverez également un exemple de sujet de corpus et son corrigé.

Source : éduscol, le portail national des professionnels de l’éducation
http://www.lyc-luynes.ac-aix-marseille.fr/spip/sites/www.lyc-luynes/spip/IMG/pdf/attentes_et_criteres_evaluation_eaf_1e.pdf


Dans le tableau ci-dessus, les compétences en jaune foncé sont les plus valorisées en ce qui concerne la notation et la barème. Cela concerne donc la compréhension de l’énoncé, la capacité de fournir une comparaison pertinente et cohérente, le respect des règles d’écriture (syntaxe, orthographe, grammaire). La culture générale et la culture littéraire se présentent ici comme un atout.

De même, pour la deuxième partie de l’épreuve, et donc le travail d’écriture, il est indispensable pour vous de respecter les conventions d’écriture, de fournir un travail complet, un plan clair et une analyse cohérente. Une introduction bien rédigée et une conclusion pertinente sont de mise.

4- Les conseils pour réussir l’épreuve de bac de français

Les conseils pour réussir l’épreuve de bac de français
  • L’entraînement

Certaines compétences sont supposées être acquises, de longue date, comme la capacité de fournir une rédaction intégrale, neutre et structurée. Pour le reste, un entraînement régulier est la première règle pour réussir l’épreuve écrite de français, mais aussi, de répondre justement au sujet du corpus.Comme pour tout exercice, le fait de s’y habituer reste la meilleure préparation. Soyez à jour dans vos révisions. Refaites régulièrement les exercices effectués en classe et préparer des fiches de lecture pour les oeuvres étudiées. Ainsi, vous n’aurez pas à les relire à l’approche des épreuves du bac. L’examen de français portera sur un ou des thèmes que vous avez abordé au cours de l’année. N’ayez donc pas de craintes si vous ne connaissez pas l’oeuvre ou l’auteur. Vous pourrez faire le rapprochement entre les documents du corpus et les oeuvres étudiées pour analyser les thèmes. Rien n’est laissé au hasard !

  • La gestion du temps

Comme mentionné ci-dessus, vous serez évalué(e) sur votre capacité à répondre aux exercices dans les temps. Tout d’abord, respirez un bon coup et relaxez-vous. Le stress ne fera que vous ralentir.

La gestion du temps se fait aussi à travers l’entraînement. Mettez-vous en situation d’examen, munissez-vous d’un chronomètre et faites des exercices ! Vous vous entraînez ainsi à répondre à la question posée et à respecter le temps.

Par ailleurs, pour bien le gérer, il est conseillé de ne pas dépasser une heure sur les réponses aux questions. Une page et demi suffisent largement. Vous aurez besoin de plus de temps pour travailler la deuxième partie de l’épreuve.

  • Le brouillon :

Soignez votre brouillon, mais n’y passez pas une éternité. Il ne s’agit pas de rédiger dessus toutes vos réponses, mais plutôt de préparer votre travail et d’élaborer votre plan. Cela risquerait sinon de vous ralentir.

Pour optimiser l’utilisation du brouillon, inscrivez-y les grandes lignes. Par exemple, si le sujet porte sur une comparaison entre deux textes, dressez un tableau comparatif, triez les informations et classez-les. Ensuite, pour rédiger les réponses, faites-le directement sur votre copie.

  • La méthodologie

La façon la plus efficace pour gagner du temps et de consulter les questions. Ainsi, quand vous lirez les documents du corpus, vous pourrez dès la première lecture commencer à relever les points clés. N’hésitez pas à souligner les éléments qui concernent les questions posées. Dressez votre plan sur le brouillon.

Enfin, répondez à chaque question d’une façon distincte, afin de fournir des réponses bien structurées. Soyez synthétique dans la comparaison. Il ne s’agit pas ici d’une analyse littéraire.

  • Le plan

Pour respecter les critères d’évaluation, votre plan de rédaction doit confronter les textes entre eux, et ce dans chaque paragraphe. Il ne s’agit donc pas de les analyser texte par texte. Voici un exemple de plan pour répondre au corpus :

  • Dans l’introduction, présentez l’objet d’étude (corpus théâtre, corpus poésie, corpus roman, corpus argumentation, etc.) ainsi que le thème (guerre, amour, liberté, etc.). Annoncez le plan.
  • Le développement doit contenir des paragraphes distincts, suivant le plan annoncé. Analysez une idée par paragraphe. Illustrez-les d’exemples ou de citations.
  • La conclusion doit répondre brièvement à la question initiale.

5- Exemple et corrigé de la question sur le corpus

Exemple et corrigé de la question sur le corpus 

Sujet du bac de français 2018 a porté sur l’objet d’étude : la question de l’Homme dans les genres de l’argumentation du XVIe à nos jours.

Le corpus contenait :

  • Texte A : Montaigne, Essais, livre II, chapitre 11 « De la cruauté », (1580-1588), adapté en français moderne par André Lanly
  • Texte B : Rousseau, Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, préface (1754)
  • Texte C : Voltaire, Dictionnaire philosophique, article « Bêtes » (1764)
  • Texte D : Marguerite Yourcenar, Le Temps, ce grand sculpteur, « Qui sait si l’âme des bêtes va en bas ? » (1983)

La demande était la suivante :

Après avoir lu attentivement les textes du corpus, vous répondrez à la question suivante (4 points) : Quels comportements humains les auteurs du corpus dénoncent-ils ?

Proposition de corrigé

Ce corrigé a été rédigé par Jean-Luc.

https://www.etudes-litteraires.com/bac-francais/2018/question-ses.php

Introduction :

Présentation des textes

Les textes du corpus s’étalent du XVIe au XXe siècle. Il s’agit d’abord d’un extrait du chapitre 11 du livre II des Essais de Montaigne, intitulé « De la cruauté », œuvre publiée entre 1580 et 1588. Le second est tiré de la préface du Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes de Rousseau paru en 1754. Le troisième est l’article « BÊTES » du Dictionnaire philosophique de Voltaire publié en 1764. Le dernier s’intitule « Qui sait si l’âme des bêtes va en bas ? », il appartient au Temps, ce grand sculpteur de Marguerite Yourcenar ; il est de 1983.

Présentation du sujet

Ces quatre textes dénoncent la manière dont les hommes se comportent à l’égard des animaux.

Argumentation :

Montaigne croit reconnaître chez les chasseurs une insensibilité qui trahit l’« instinct » de cruauté du genre humain. Il en veut pour preuve la délectation des spectateurs devant la souffrance lors des combats d’animaux ou pendant les jeux du cirque romains. Il note d’ailleurs que ce plaisir inhumain a continué de s’exercer quand on a substitué des hommes aux animaux. Enfin il stigmatise une attitude irréligieuse chez ces chrétiens qui ne respectent pas la création divine.

Rousseau reproche à la civilisation d’avoir vicié la bonté naturelle de l’homme. Il stigmatise la philosophie rationaliste qui a engendré le mépris des animaux « dépourvus de lumières et de liberté », et le déni de leur qualité « d’être sensible ».

Voltaire dénonce lui aussi l’irrespect pour les animaux engendré par les thèses cartésiennes qui ont fait d’eux des « machines privées de connaissance et de sentiment ». Par voie de conséquence, il rejoint Montaigne dans sa condamnation de la cruauté « barbare » que l’homme exerce contre eux notamment au nom de la science.

Enfin Marguerite Yourcenar comme Montaigne blâme la perte du sens moral et religieux qui a conduit « aux destructions massives de vies humaines […] à dégrader, jusque chez ses victimes elles-mêmes, la notion d’humanité ». Dans ce contexte les animaux ne sont pas plus respectés que l’homme. En outre, elle condamne le défaitisme des « bons esprits » peu soucieux de la vie animale. Comme Montaigne elle a compris que la cruauté innée des hommes s’est « fait la main sur les bêtes » avant de se retourner contre l’homme.

Conclusion :

Tous les auteurs réprouvent le mépris de l’homme pour l’animal considéré comme une créature inférieure dénuée de sensibilité. Ils y voient la résurgence d’instincts bestiaux, signe d’un avilissement moral qui finalement met en péril l’homme lui-même. Montaigne en a fait la cruelle expérience avec les guerres de religion ; Yourcenar en a vécu l’horreur avec les totalitarismes barbares du XXe siècle.

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